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Art de la Guerre Tcherkess
"Je savais me servir d'un poignard, j'étais né au Caucase" : Pouchkine
01 - Les Amazones : Femmes Guerrieres
Faits important à remarquer car précurseur et unique au monde en ces temps :
les Tcherkesses avaient, initialement,un systeme matriarcal. Les femmes tcherkesses occupaient donc depuis toujours une place importante dans la communauté. Le respect était légitimement partagé.
Ainsi elles savaient se battre, manier les armes et monter a cheval, aux cotés des hommes.
Les tcherkesses comptaient dans leurs rangs des divisions de femmes guerrières, très puissantes,rapides et habiles, qui formaient mêmes parfois les premiers rangs aux combats.
Voila comment naquit le mythe des Amazones dans la Grece antique qui était proche du Caucase et avait des echanges actifs avec les adyga!
Un récit saisissant par sa vérité et sa noirceur: lorsque la soif de justice et de liberté s'expriment ....
« Quand les habitants d'Akhoulgo furent assiégés par l'armée russe en 1837, les femmes combattirent aux cotés des hommes ; quand leurs munitions furent épuisées, elles lancèrent des rochers sur les troupes qui avançaient ; quand il n'y eut plus de rochers les hommes se précipitèrent d'en haut sur les baïonnettes. Et quand les hommes furent morts, les femmes lancèrent leurs enfants comme des projectiles humains, avant de sauter à leur tour.
Telle était leur résistance désespérée, et telle l'atmosphère de violence à laquelle ils étaient accoutumés. »(source L.Blanch)
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02 - L'Histoire :
L'art de la guerre fait partie intégrante de la vie des adyghés, son origine est simple.
Les Tcherkesses vivent sur une terre de paradis, où nombreuses ressources sont abondantes, mais le principale vecteur c'est que le Caucase occupe la place centrale du monde
des conquérants du passé. Il délimite la frontière directe entre l'Occident et l'Asie, entre l'Occident et le Proche Orient. Ainsi les rêves, de conquête et d'expansion passaient obligatoirement par la traversé des montagnes du Caucase!
De tout temps, les peuples caucasiens se sont battus. Ils se battaient entres eux ou contre les envahisseurs, avec une fureur égale.
Des vague successives de conquérants en puissance avaient trouvé en eux un ennemi terrible: ainsi les batailles furent sans cesse, notamment contre les plus impitoyables conquérants de l'Histoire qui échouèrent dans leurs tentatives: Des légions romaines, Arabes, Attila 'le Hun', Genghis Khan, Tamerlan, Pierre 'Le Grand', jusqu' à Charlemagne.
Sans oublier les Perses, qui appelaient le Caucase « Seddi Iskandar » la Barrière d'Alexandre (Le Grand).
Car Alexandre 'Le Grand', le puissant guerrier, lancé à la conquête du monde, avait rencontré là son premier échec !
A ce propos on raconte que :
Alexandre Le Grand, sous le conseil avisé de ses généraux, contourna le Caucase lors de son invasion de l'Asie pour une simple raison : L'égalité de l'homme et de la femme Tcherkess à combattre l'ennemi, instauré depuis leur origine.
Des lors tout homme de l'époque dirait :
« Si je remporte la victoire contre une femme alors le monde entier dira qu'il n'y a pas de gloire en cela ni de difficulté !
Et pire encore si la défaite survient (ceci étant très probable vue la dextérité de ses somptueuses femmes!)
Alors le déshonneur s'abattra sur moi et mon Empire !! "
Ainsi il vaut mieux renoncer à la conquête de cette merveilleuse contrée. Et Alexandre s'en alla en Chine laissant le Caucase...
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Seul le Caucase barrait aux russes la route directe vers les Indes et les pays Arabes. Il s'opposait ainsi au rêves lointain d'expansion colonial vers l'orient .
Un journaliste politique britannique écrivit en 1840 : « L isthme caucasien et la Circassie sont les clefs de toutes les entreprises que la Russie projette en Orient »
pour la Grande Bretagne en particulier, le succès de la cause circassienne doit être considéré comme de première importance pour la sécurité de ses possessions indiennes et le maintien de la haute position qu elle occupe et doit conserver en Asie centrale.
La seule présence d'une flotte anglaise en mer Noire serait un avertissement pour les Turcs, les Persans et les Tartares de Crimée ((descendant de Gengis kan, vestiges du grand empire mongole en Europe)) qui reconnaissent actuellement à la Russie le droit d armer ».
on se rend bien compte de l enjeu stratégique du Caucase, qui était cerné de toute part.
L'Histoire du Caucase atteignit son apogée alors que les armées russes avancèrent vers l'est, acquerrant les provinces d'Asie et du Proche-orient (18eme-19eme siècle).
Apres la défaite de Shamyl (l'Avar du Daghestan qui interdit aux Tchetchenes de capituler sous la pression de la machine de guerre russe) les tcherkesses qui avaient toujours eu une volonter d'indépendance ont du finalement s'unir.
Toutes les tribus guerrières se rassemblèrent alors vers la moitier du 19ems siecle, mais un peu tard, pour former une force terrible.
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03 - la Passion Meurtirere :
En plus de cela les tribus du Caucases passaient la plus part de leur temps libre à se faire la guerre, comme si « le repos du guerrier » n'avait pas d'interet chez les Tcherkesses.
« Les adyghés écrivaient des poèmes d'amour à leur poignards comme à une maîtresse, et allaient au combat comme à un rendez-vous d amour. »
Ils vivaient et mouraient pour le Kama (poignard).
"Se battre, c'était la vie même , pour ces peuples les plus beaux du monde", disait-on. (source L.Blanch)
"Le coeur de la race battait au rythme des combats. La vengeance était leur foi, la violence leur climat. Tel fut le Caucase tout au long de son Histoire légendaire..
(L.B)
A chaque bataille: Ils bondirent sur la scène, dans un éclat d'acier tel un coup de tonnerre. Ils étaient flamboyants, on aurait dit des princes des ténèbres, le caractère dramatique de leurs étendards noirs s'harmonisait avec leurs décors montagneux de rochers escarpés.
La chaîne de hautes montagnes dominait les villages fortifiés (AOULS) qui surplombaient, tel des nids d'aigle, des ravins si profonds que jamais aucune lumière ne pénétrait dans ces abîmes où même les chauves souris volent encore en plein jour et où des torrents font toujours rage accompagnés des hurlements du vent.
Pour les Tcherkesses :
La cruauté était accessoire, elle faisait partie du prix à payer pour maintenir l'idéal austère de justice et de revanche, inséparable de l'honneur.
Pour eux, la vie sans honneur était impensable, ils vivaient et mouraient, ainsi selon certains principes, toujours avec le vent de la liberté soufflant dans leur direction.
"Ils semblaient sauvages mais avec quelque chose de la grandeur de leurs montagnes." (L.B)
Le prestige d'un prince adyghe ne se mesurait jamais à sa richesse matérielle, ni au luxe de ses demeures et propriétés. Seules, sa bravoure, son écoute, ses conseils, son dévouement, sa générosité et son hospitalité, à l'égard de son peuple, posaient la marque des grands hommes.
Ainsi il était courant qu'ils offrent des fêtes et d'énormes festins d'une magnificence sans compter et sans limite, à toute heure. ( ca vous rappel pas Asterix et les Gaulois :humour!!)
Le principal intérêt pour l'apparat d'un chevalier se réduisait à de la coquetterie: au respect, porté à la beauté des armes et à la qualité des montures. les montures dont la Race de cheval Kabardin était reconnu par tous.
"Le cavalier emmené par sa monture file tel un aigle fondant sur sa proie","plus féroces que les loups du soir","Leur chevaux sont plus vifs que des léopards", disait on des Cherkess.(L.B)
« Je savais me servir d un poignard, j étais née au Caucase » disait Pouchkine.
« J'en suis a ma onzième têtes » se flattait un prince caucasien de douze ans qui enviait le sac paternel de 24 têtes rebelles coupées, a qui son accent parisien valut l'admiration d'Alexandre Dumas (les Trois Mousquetaires).
Des légendes sur le Caucase "Imprenable" se perpétuaient en Perse, où un proverbe disait : « Quand un chah (empereur de perse) est fou, il s'attaque au Daghestan ! »
Certains envahisseurs n'étaient même pas considéré par les tcherkesses comme digne d'une bataille rangée.
Nadir Chah (prince de Perse) ayant conquit l'Inde et ses multiples royaumes embrasés décida de soumettre le Daghestan et les provinces Adyghés du Caucase mais il rencontra une furieuse armée d'Amazone ( = constitué uniquement de divisions de femmes) et fut battu. Les hommes caucasiens n'avaient pas jugé qu il valût la peine de s'en mêler.
Proverbe tcherkesse:« Quand le sang cessera t'il de couler dans les montagne ? quand la canne a sucre poussera dans la neige. »
Qui dit Caucase, dit Extrême qui dit Russie dit Excès : sur les champs de bataille, Extrême et Excès s'affrontèrent avec de terribles conséquences. les envahisseurs russes, toutes les forces armés du Tsar dans le sud, se trouvèrent minuscules devant ces puissantes montagne dressées comme une grande muraille. elles semblaient être la frontière de l'Europe.
Trois échos résonnaient dans le Caucase : les tambours appelant les peuples à la guerre et battant les rythmes sauvages et endiablés de la Lezghinka ; le vent hurlant par les défilés et les précipices ; et le son de l'Accordéon ou de la flûte joué par un berger!
Il y régnait une atmosphère de séduction, d'aventure et d'intrigue, le Caucase est un de ces pays sévère et exotique, hostile et attirant à la fois. Chevaleresque et sans merci.
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04 - Les Lois de Guerre :
Seul une maison qui ne contenait plus de combattants, était considéré comme pauvre et on lui accordait la pitié.
La Vendetta :
Si il existe un endroit au monde où la Vendetta est née, c'est bien au Caucase, cette pratique trop courante par le passé subsiste encore à moindre échelle heureusement et toujours tout au moins dans les coeurs des plus pacifistes, guidés aujourd'hui par la piété et le pardon.
Dans les coutumes tcherkesses la Vendetta, la vengeance (Kanly) se poursuivait de génération en génération, allant même jusqu'a ce qu'il ne reste plus aucune entité de la famille adverse, pour réparer la perte de l'être cher.
Vengeance et violence, tel fut le Caucase tout au long de sa vie, dont l'apogée se situa au début du XIX siècle lors des premiers échec de l invasion de l armée russe affrontant Chamyl qui su fédérer une grande partie des tcherkesses pour former une force de destruction.
Trophées de guerre :
les mains et les têtes d'ennemis représentaient toujours une bonne monnaie au Caucase, et le prestige d'un guerrier pouvait dépendre du nombre de mains pendant à sa selle !
les oreilles étaient finalement un moyen moins encombrant d indiquer le nombre de têtes tranchées, étaient habituellement pendues le long de la lanière du fouet. !
Lorsq'un chef tchétchène trouva son fils mort au combat, il découpa le corps de son fils en 60 morceaux qui furent envoyés à toute la famille et aux vassaux de son armée, par 60 cavaliers. Pur chaque morceau, une tête d'ennemi fut retournée, ainsi la mort de son fils fut vengée
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05 - Les Armes Cherkess
Les armes faisaient presque l'objet d'un culte, on les chérissait comme son honneur même.
Dans le Caucase et a Tiflis, Les armuriers caucasiens travaillaient les superbes lames damasquinées (style de Damas, Syrie) pour lesquelles ils étaient célèbre dans le monde entier.
Dans ce climat de drame, où la vengeance était le premier principe, les armes acquerraient un caractère voir une entité propre :
« J'ai été faite pour le prince Ammalet »
« Je t'aiderai de jour comme de nuit, légalement et illégalement »
« Je suis lent à l'offense, prompt à la vengeance » Voila des inscriptions que l'on pouvait voir sur les kamas
« Que ton kama se rouille » était une grande insulte, telle une malédiction, proféré à un homme: car voulait dire qu'il ne rencontrerait pas de guerrier qui se donne la peine de l'affronter.
Le Kama : souvent nommé a tort "Kindjal"
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L'arme inséparable du Tcherkess.
C'est une Dague, un poignard à rainure, à double tranchant, arme droite et légère, d'une longueur de 60 cm environ, porté à la ceinture sur le flanc.
Nul adyghé n'était vraiment vêtu sans son Kama !
Les femmes portaient un poignard plus petit mais à peine moins redoutable passé dans leur ceinture.
On employait le kama comme un sabre, frapper de taille était de rigueur, tuer avec la pointe manquait d'élégance.
La Shashka :
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Enorme Sabre à peine incurvé.
D'aspect la Shashka (chachka) était intermédiaire entre un sabre classique et une épée droite.
Pourvue d'une lame a doubles tranchants, aussi efficace pour trancher que fourrer. La lame pouvait être creusée. Elle se portait dans une gaine en bois qui renfermait une partie de la poignée.
Il n'y avait aucune garde, mais un grand, pommeau incurvé. La poignée était souvent décorée avec grand soin.
La Shashka était portée avec le tranchant vers l'arrière, a l'opposé du sabre classique. C'était une forme de sabre typiquement caucasienne (circassienne), plus longue que le sabre de type cosaque.
Ce Sabre était pesant afin d augmenter la cinetique du geste.
La Shashka, très efficace fut victime de son succès.
Les Troupes russes, après avoir croisé le fer contre la Shashka pendant leur conquête du Caucase, l'ont préféré à leurs propre sabre.
elle a progressivement remplacée le sabre dans toutes les unités de cavalerie excepté des hussards pendant le 19ème siècle.
Elle a été adopté d'abord par les corps russes - caucasiens - : "les Cosaques" qui avaient reçu ce type d'épée très tôt, dans les années 1830. Puis également en 1882, quand la cavalerie cosaque fut réorganisée, les « dragons » en furent armés.
Durant le 19ème siècle elle fut importée en Allemagne.
Plusieurs formes de Shashka furent portées par la cavalerie soviétique lors de la deuxième guerre mondiale.
Les Armes a Feux
Pistolets et Fusils....
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06 - Costumes de guerre Tcherkess
Ils étaient légers, souples (tissu de coton et de cuir) permettant une facilité de mouvement, une certaine rapidité d execution.
mais aussi fait de cotte de maille pour les combats plus formels Et toujours d'une certaine élégance.
Pour voir plus de Costumes de guerre Tcherkess : suivez ce lien
! Costumes ... !
Vlad.since.11.03.2004
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