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ADYGA
HABZA
Remarque1:
Ce travail de compilation des sources sur les traditions a demandé beaucoup de travail et de temps, surtout en terme de traduction des sources en langues anglaise, russe, arabe.
Afin de respecter les droits d'auteur, merci de ne pas le copier sans me contacter au préalable pour accord.
Et pour ceux qui n'ont pas cette égard, veuillez indiquer au moins la provenance de votre copie en inscrivant : [ source : Vladimir Loustan Nebaj / adyga.free.fr ]
Remarque2:
Habza peut
s’écrire Khabza ou encore Xabza selon l’alphabet
linguistique.
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Introduction de l’Adyga Habza
La Culture Circassienne se distingue surtout
par son éthique sociale connue sous le nom d'Adyga Habza :
les Traditions et Codes de l'Honneur Tcherkess. Ses trésors de sagesse, en
matière d’amour, de respect et d’éducation, pour mener à bien toute une vie,
ont mis des siècles à se forger et il est vraiment dommage qu’actuellement
beaucoup de nos traditions se soient perdus ou ne soient plus employées dans le
monde moderne. Certaines étant caduques, trop pesantes, incompatibles avec nos
nouveaux modes de vie (bien souvent elles ont du évoluer pour s’adapter aux
mondes) mais certaines autres sont fondamentales pour la pérennité de notre
qualité d’art de vivre. Mais heureusement les fondements de base sont rester
intacts dans beaucoup de familles tcherkess.
Et beaucoup d’entre elles sont des modèles positifs évidents concernant
la morale et le bon comportement d’un point de vu universel. A ce titre nous
essayerons ici de les compiler au fur et à mesure de
mes recherches et traductions...(Vlad).
"Adighé" désigne: Un Idéal & la recherche d'une Totale Perfection dans la Réalisation de l’Etre.
La nation Adighé n'a jamais prétendu être la
nation idéale mais réclame de la part de chacun de ses citoyens un comportement
qui tend le plus vers une totale perfection. Cela commence tout d abord par l’instauration
du respect à plusieurs niveaux : un égal respect des genres(homme et femme), de l'âge, ou de la doctrine (religieuse)
de chacun.
L’ensemble des convenances s’est ainsi compilée en coutumes et traditions « Adigha Habza »
Durant des millénaires, l'Adiga Habza fut
enseignée de père en fils, des grands-parents aux petits-enfants, Avec un rôle
prépondérant de la mère au sein du foyer familial. Ainsi les tcherkess savaient
comment se comporter dans chaque situation.
La base de cette tradition repose sur le respect mutuel et
l'Amour. Les caractères les plus significatifs de cette éthique sont :
- l'Adiga Habza accorde à la Femme un haut niveau d'estime.
La Liberté et "L'égalité d’expression des sexes" a toujours été Le Caucase, dans
le respect des droits et des devoirs de chacun et chacune bien entendu.
- l'Adiga Habza exige le Respect absolu envers les Aînés, et la
gratitude envers les plus jeunes.
Il est important d’accorder un respect et une obéissance permanents envers les
anciens détenteur de la sagesse, de l’expérience et du
savoir. En retour, jamais d’insultes ou d’afflictions sont proférées envers les
jeunes, mais plutôt des encouragements et une écoute permanente."
- l'Adiga Habza enseigne l'art de se Dominer, de se Contenir, avec
exactitude, résistance et courage face aux Difficultés.
|
Ainsi La signification profonde de cette appellation par
tout adyghé, englobe forcément la Noblesse de Coeur, la Famille & les
Anciens, l'Honneur et le respect des Traditions qui intègrent le tout.
Importance de la notion de respect, d’honneur, de vérité et de courage.
Dans les villages tcherkesses, la vie sociale était organisée de telle
manière qu’un contrôle permanent était institué par tous les membres de la
communauté, du fait que tout le monde se connaissait et qu’un manquement aux
coutumes était immédiatement jugé comme honteux (manque de respect et
déshonneur, par exemples).
Les litiges, conflits et querelles sont réglés au sein de la famille,
entre le père, la mère et les enfants, sans intervention extérieure. Cette
coutume de respect et d’honneur était fixée dans
l’esprit de chacun sans qu’aucune violence ne soit
indispensable entre hommes, femmes et enfants.
« Si on
Aime, on Respecte » « Si on
Respecte, on Aime et on est Fidèle ».
Cette idée est essentielle dans l’éducation tcherkesse. Ces notions de respect, de confiance et de fidélité, portées
par les femmes tcherkesses construisaient une société solide, droite et
honorable, où la parole devait être respectée, la confiance non bafouée.
La jeune fille a le droit ainsi de recevoir ou de se promener seule avec un garçon tcherkesse. En
effet, ce dernier doit toujours la respecter et la protéger. Elle sait qu’elle
peut avoir confiance lorsqu'elle se fait raccompagner, sinon la honte
serait terrible pour le garçon qui ne l’aurait pas respectée. (Cf. Relation entre Jeunes Tcherkess)
Ce sont ces notions qui ont été les plus préservées jusqu’à présent au
niveau de la diaspora tcherkesse.
Quand Napoléon a fait prisonnier Mourad Beck,
en Égypte, après avoir appris que sa
femme était montée sur une colline pour voir la prison où était son mari, il a
proposé à cette femme, d’une beauté exceptionnelle, de libérer son époux durant
24 heures pour qu’ils se voient tranquillement, mais elle a refusé.
En effet, une femme tcherkesse ne
montrera jamais sa faiblesse et ne ternira jamais la réputation de son mari en
acceptant un « cadeau » de son ennemi, même si elle doit en souffrir.
Dans la tradition tcherkesse, la femme est l’égale de l’homme en honneur, en bravoure,
comme d’ailleurs, il faut le reconnaître, en beauté.
L’histoire proche et lointaine des Tcherkesses en a fait un peuple fier, qui a
su survivre à des siècles de guerre et d’exil par le courage d’une intégration
volontaire sans perdre ses traditions séculaires.
(YacharSaillet)
On retrouve
chez la majorité des Tcherkesses un caractère dominateur de leader. Ils
réussissent leur vie individuellement, mais peuvent difficilement suivre un
chef, chacun se trouvant capable d’occuper cette place. La mère inculque à ses
enfants la notion de respect et d’honneur, mais aussi celle de liberté de
pensée et d’indépendance. Cette caractéristique se retrouve dans
l’histoire : la seule fois où des Tcherkesses ont créé un État durable et
solide, c’était au temps des Mamelouks
d’Égypte pendant plus de 2 siecles.
Les leaders tcherkesses dirigeaient alors des peuples non tcherkesses
(méditerranéen et arabes). Ceci tendrait à prouver qu’ils n’aimaient pas être dirigé: soit dans la diaspora
ils étaient sous une domination (ottomans en Turquie), mais tout en accédant à
de nombreux postes de hauts dignitaires, soit ils dirigeaient d’autres peuples
que des Tcherkesses (Mamelouks en Égypte et en Syrie).
De ce fait, dans le passé, le facteur
essentiel qui divisait les Tcherkesses était une forte rivalité entre les
différents clans. Chacun pensait en effet avoir une origine noble avec le
sentiment de supériorité qui en découlait. Malgré tout, jusqu’à ce jour, aucune
langue commune n’a pu être adoptée pour rassembler tous les Tcherkesses(*).
(YacharSaillet)
(*) Une légende raconte que Dieu envoyât les anges distribuer les langues dans le monde
entier. Après avoir donné une langue à chaque pays, ils étaient arrivé au-dessus des montagnes du Caucase.
L’accès difficile de celles-ci avait entraîné la chute de toutes les langues qui restaient
dans les sacoches de leurs chevaux. C’est ainsi que le
Caucase recense une si grande multitude de langues
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Structure de Base de l’Adyga Habza
L'Adiga Habza est un système d'éducation qui a exigé des
personnes, par le passé et encore aujourd'hui, a ne pas faire
de différence entre les riches et les pauvres dans le respect des individus, Même
si un système féodal de caste existait avec des princes, des nobles, des
paysans ! Chacun remplissait ses devoirs selon sa place dans la société
afin que l’harmonie et la cohésion perdurent. Et un paysan pouvait donc être
plus riche que son prince! Contrairement au système
féodal occidental qui ne pensait qu’à asservir et exploiter son peuple d’où son
déclin en Europe.
Le matérialisme et la surconsommation qui sévissent
dans nos sociétés actuelles et qui poussent à l’égoïsme et à l’individualisme
ne semble pas atteindre les familles tcherkess qui
restent attachés à leurs traditions et encore moins dans les familles portées
par la foi.
L'Adiga Habza s'adapte aux changements qui apparaissent dans la
société tcherkess et aux échanges, par exemple l’intégration des religions
monothéistes successives n’a poser aucune discorde.
Car elles prônent le même sens de respect de l’individu, le même sens du devoir
et de la responsabilité, avec une dimension spirituelle qui s’ajoute aux
traditions et qui permet à bien des égards d’augmenter notre grandeur d’âme, notre
humilité et notre humanité.
La monarchie parlementaire est née au Caucase !
L'Adiga Habza a instauré la démocratie parmi la
nation tcherkess, depuis son origine (plusieurs milliers d’année avant notre
ère).elle a obligé les princes des tribus à consulter
l’avis de chaque individu et notamment des anciens. Les princes devaient
trancher honnêtement dans leurs choix et les orientations à prendre avec le but
de satisfaire au mieux les aspirations de la nation tout en préservant la
cohésion de l’ensemble.
L'Adiga Khabza a instruit l'homme pour être
généreux.
Cette générosité était exagérée parfois à tel point que: l’hôte de maison
offrait comme cadeau à son invité chaque objet qu'il trouvait à son goût.
L'Adiga Khabza a instruit l'homme pour être alerte à
tous troubles et proscriptions éventuels qui feraient irruptions dans la
société, afin de les contenir et les dissiper. Ainsi le partage et l’entraide
étaient de mise. (cf. encadrer ci-dessus)
Le cavalier Tcherkess
Un cavalier circassien pouvait apprendre de toute
part, MÊME de SON CHIEN dit-on !
Cet événement relaté a eu lieu avant l’introduction des
pistolets au Caucase:
Un cavalier a rencontré par hasard cinq cavaliers ayant des
intentions hostiles. Il a feint de s’échapper et ils ont commencé à le
pourchasser. Par ce moyen, les attaquants furent forcé de se séparés les uns
des autres, et le cavalier solitaire pouvait ainsi affronter (et tuer) un à un.
Quand on lui demanda : où avait il appris cette
technique de combat ? il répondit qu'il avait vu
son chien dans la même situation avec des chiens du village adjacent et il usa
de cette méthode pour se débarrasser d'eux.
Le respect tcherkess se retrouve dans la coutume qui obligeait
le cavalier qui croisait une femme à descendre de cheval pour l’accompagner
jusqu’à sa maison ou qui ne devait remonter sur sa monture que lorsqu’il l’avait dépassée.
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La Femme dans la Societe Tcherkess :
La justice et l’équité demandent de considérer
les gens à leur juste valeur et de reconnaître leur mérite. Toute personne doués de raison de cœur, se doit d’être en tout point pour
le respect des individus et le droit aux différences, donc anti-machiste et anti-féministe car tout simplement pour
le respect de la femme et de l homme.
La classe de la femme dans la société Adiga est
haute et Respectée. La femme est pleinement active à l’essor de la société, elle
est présente dans les référendums et le management. Et à l’époque des invasions
les femmes s' avaient se battre aux cotés des hommes
contre l'ennemi (cf. les Amazones). La Mère occupe une place d'honneur au sein
de la société, de la famille notamment dans l'éducation des enfants.
Le mariage sous la contrainte n’existe pas chez les tcherkess (comme dans La religion monothéiste véridique, pour ceux qui en doute encore). Le
mariage tcherkess est un choix mutuel entre époux, sous la bénédiction des
parents (d’un tuteur), si possible, qui garantissent les bonnes attentions des
prétendants, en tout les cas avec le plus de piété
possible et de respect dans l'honneur. (chekaken)
la galanterie tcherkess
Dans les années 1850 Mme Hommaire
de Hell raconte le cas d’une dame russe qui, ayant
été prise par les caucasiens, fut délivrée par la
suite, après de grande difficultés, par un détachement des hommes du général Grabbé,
mais s’enfuit de nouveau dans les montagnes, tant
elle avait apprécié la galanterie de la tribu. (L.B)
…sans commentaire
« La Femme est
faite pour Régner, l’Homme pour Gouverner. »
(car l'inclination règne, mais l'entendement gouverne. Kant)
L’Adiga Khabza a toujours pronnée l'égalité des droits des femmes tcherkess : mais
prenant en compte que certains droits et devoirs sont respectivement différents
entre l’homme et la femme!
Les Tcherkess avaient compris que l’homme et la
femme ne sont pas égaux (en tout point) mais complémentaire et donc qu’ils sont
indispensables l’un à l autre. Et de ce fait ils ont un égard et un respect
égale l’un envers l’autre, voila ou se situe l’égalité homme - femme.
Pas très compliqué si on observe et réfléchit avec un peu de recul et de sagesse.
Rappel :
Ainsi on entend que les adyghés sont le
premier peuple connu à avoir instaurer une relation d’égalité** entre hommes et
femmes. (**relative aux devoirs et droits de chacuns)
Mais il est a noté que l’égalité ne se comprend et ne s’harmonise que dans le respect de leurs
différences notamment physiologiques (rappel : l’homme
fabrique ses hormones propres telle la testostérone
et la femme l’œstrogène et la progestérone : ceux-ci
déterminant en grande partie la différence de force physique et de
comportement : émotivité, sensorielle). La femme surpasse l’homme dans beaucoup de domaines et
la réciproque et vrai, on ne peut donc parler d’égalité des chances. Donc
a fortiori on ne peut exiger le droit à avoir les mêmes capacités ou les mêmes attributs, c’est
logique. L’égalité des droits à tout point de vu n’a pas de sens, puisque au départ
chacun est limité différemment. L’homme ne pourra jamais réclamer le
droit d’enfanter n’es ce pas ? La femme de part sa prédisposition de mère
et le cycle ovarien, n’a pas dans le temps les mêmes dispositions et les mêmes
capacités que l’homme (qui ne subira jamais la ménopause).Ces différences
induisent des inégalités naturelles, donc des droits et devoirs différents.
Les adyghés respectaient donc ces différences
et veillaient aux respects des convenances de chacun. Cela n’empêcha pas les femmes
pour autant d’être très actives socialement et au niveau de la défense de la
nation, mais toujours avec cet esprit de complémentarité.
Les adyghés ont toujours tenu compte du rôle de
chacun et chacune avec égard dans la société. ils ont
permis ainsi de pérenniser une cohésion sociale qui fut dès le débutMatriarcale
puis devin patriarcale suite aux périodes de guerre
ininterrompus pendant plusieurs siècles jusqu'à l’exode forcé.
Le rôle & la place de la femme Tcherkesse
Dans le monde entier, la femme
tcherkesse était demandée pour sa beauté, sa féminité et son éducation (cf. le
roman « Aziadé » qui relate l’amour de
Pierre Loti pour une femme tcherkesse, en Turquie).
Napoléon a
toujours compris l’importance du rôle des femmes et des mères : Une femme qui berce un enfant avec la main droite,
berce le monde entier avec sa main gauche ». Cette maxime
s’applique parfaitement à la pensée tcherkesse.
Par rapport au rôle et à la place de
la femme dans les sociétés occidentale et orientale, la femme tcherkesse a eu,
de tout temps, une place prépondérante dans son groupe ethnique. Mais il est difficile de parler d’égalité entre hommes et
femmes dans la mesure où chaque groupe avait sa spécificité et ses
responsabilités:
-
l’homme travaillait en dehors de la maison, il était autrefois guerrier, il est
aujourd’hui fonctionnaire, travaille dans des entreprises, ou dans les champs,
sa préoccupation première étant de ramener de quoi faire vivre sa famille.
-
Quant à la femme ,
trois
rôles principaux, et non des moindres, lui incombent :
- - Elle doit
élever ses enfants et en assumer les responsabilités quotidiennes :
les nourrir, les soigner, leur apprendre
la langue tcherkesse et les éduquer en leur transmettant oralement toutes les
coutumes, avec tout son amour maternel. Les jeunes enfants étaient, en effet,
plus proches de la mère dans la vie quotidienne et les rapports avec leur père
passaient presque toujours par son intermédiaire,
- - C’est elle qui dirige et organise son intérieur.
Elle n’allait jamais travailler dans les champs -
contrairement aux paysannes françaises par exemple, mais pouvait éventuellement
s’occuper de son jardin potager. Elle était généralement douée pour les travaux
de couture et créait son propre costume traditionnel brodé avec raffinement de
fils d’or ou d’argent (certaines d’entre elles pouvaient également faire des
costumes d’hommes et avaient la réputation de juger d’un seul coup d’œil la
taille sans prendre de mesures). Les femmes confectionnaient également les
vêtements des hommes lorsqu’ils partaient à la guerre.
(cf Folklore Tcherkess)
La femme tcherkesse avait l’habitude de tenir sa maison
d’une manière exceptionnellement impeccable: Une anecdote réelle qui
date des années 40 rapporte qu’un général français invité dans une maison
tcherkesse d’un village de Syrie, sur les hauteurs du Golan, avait été surpris
de trouver une maison de village aussi propre. Après l’avoir quittée, il a
demandé s’il pouvait en visiter une autre qu’il a trouvée également aussi
propre. Il avait imaginé que la première maison avait été préparée spécialement
pour sa venue. Il a dit alors : « nos villageois, en France, ne sont pas aussi
propres qu’ici », à la grande surprise des habitants de ce village tcherkesse),
- - Enfin, la femme tcherkesse
organise les dépenses de la famille.
Ce rôle de gestionnaire lui donnait une
grande responsabilité et un pouvoir certain. Elle apprenait ainsi à
ses filles comment il fallait gérer une maison.
|
On remarque ainsi que l’homme était
principalement le soutien économique, protecteur de la famille. Il
n’intervenait dans la vie de famille qu’en cas de litige très important.
Enfin, certaines femmes, plutôt âgées et avec une grande expérience, occupaient des
postes de gestionnaires de villages (maires), mais aussi, plus
simplement, pouvaient gérer une famille complète (enfants, petits-enfants,
cousins…).
La femme avait habituellement la capacité de
résoudre des problèmes avec
diplomatie et justesse, sachant critiquer avec douceur, alors que la
force et la brutalité correspondaient plus au comportement masculin (en
référence au guerrier tcherkesse).
La tradition de
galanterie tcherkesse impliquait que lors d’une querelle, si violente soit-elle, entre deux hommes, si
une femme laissait tomber son mouchoir entre deux combattants, ils cessaient
immédiatement les hostilités. (YacharSaillet)
|
Finalement,
vous comprenez que les luttes actuelles, tout à
fait, justifiées des femmes de par le monde, pour la reconnaissance de leurs
droits, n’avaient pas lieu au Caucase car
leurs droits fondamentaux étaient respectés. Elles n’avaient pas de frustration
et donc pas de nécessiter de revendiquer plus que leur propre droit ! Et
personne ainsi n’empiétait sur le droit de chacun. Les adygha
vivaient en harmonie dans l’écoute, tout le monde avait sa place!
Débat ouvert:
la Déclaration des droit de l’homme de 1789
- I.Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits.
- IV.La liberté consiste à pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas à autrui : ainsi l’exercice des droits
naturels de chaque homme n’a de bornes que celles qui assurent aux autres
Membres de la Société, la jouissance de ces mêmes droits. Ces bornes ne peuvent
être déterminées que par la Loi.
- Préambule1946.III.La loi garantit à la femme, dans tous les domaines, des droits égaux à ceux de l'homme.
|
Ce Model fait rêver mais est-il vraiment appliqué et
surtout applicable dans notre monde ? du fait que
chaque être est premièrement différent génétiquement, possède donc avant même
sa naissance : des dispositions initiales
différentes et que celles ci sont influencées par l’environnement spatial,
social, affectif, et temporel etc.…Donc trop de facteurs divergent et
instaurent des inégalités quotidiennes flagrantes.
Nous n’avons pas tous accès au savoir, au soin…, dans les
mêmes conditions d’équité. Et souvent dans nos sociétés modernes le droit est
plutôt proportionnel au porte feuille. (cf. le droit au logement très laborieux alors que certains
ministres en abusent avec largesse..sans souci etc...)
Il y a de fait une sélection naturelle auquel s’ajoute la
sélection que « l’homme sans valeur et sans morale » a inventé selon
des critères inégalitaires et discriminatoires dans bien des cas.
Donc Bien sur, dans l’absolu nous cherchons à tendre vers
cette égalité utopique de droit.
Mais par exemple à grande échelle : es ce que les gens
qui naissent actuellement en Afrique ont les mêmes droits concrètement à la
naissance d’accès au savoir, au soin, à manger, à vivre sous un toit, que n’importe
quelle personne vivant en Europe ? vous connaissez la triste réponse. Et je parle même pas de
question homme - femme et encore moins des pauvres enfants qui travaillent
comme des esclaves.
Dans la réalité, Personne ne
naît avec la même égalité des « chances »
et de droit dans la vie. Et cela s’amplifie avec les politiques et les
gouvernements, mais il faut se battre pour tendre vers un respect des individus
en permettant l’égalité là où son droit doit s’exercer bien entendu (comme le
droit au soin, à l écoute, à la main tendu, à l'entraide, au temps de parole, à l éducation, au travail, etc.…). Tout est une
question d’équilibre.
|
Il faut
toujours se battre pour faire entendre
haut et fort que Les hommes et les femmes ont les mêmes droits d’accès à
l’éducation, à la connaissance, à la culture, à faire des études, à travailler
selon leurs capacités, à gagner le même salaire pour un travail équivalent.
je le rappel à toutes fins utiles, puisque malheureusement
nous ne vivons pas au Caucase, il y a 200 ans dans une société tcherkess, mais
sur la terre entière au 21eme siècle. Donc vous mesurez
l’importance de garder et transmettre les traditions tcherkess intactes pour ce
qui concerne les bases universelles évoquées ici.
(Notez que ces mêmes
principes universels sont contenu également dans un
livre saint dont on ne nommera pas le nom par souci de non ostentation et de
non prosélytisme, comme quoi le hasard n’existe pas.)
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Adyga Habza & Comportement Public
-
Références Relatives aux Personnes
il n'y a aucune référence telle que
« Madame, Monsieur, et Mlle ». Il y a des références selon l'âge et le sexe des personnes.
Par exemple, pour parler aux filles et aux garçons étrangers, on dit :
« Si sh'ale »"mon garçon " ;
« Si H'ijebz tsiq »" ma fille",
« Si dahe » "ma beauté".
En référence à des personnes âgées (étrangères ou non) les tcherkesses pourraient employer :
("Di ade")("notre père")et
("Di ane")("notre mère").
Avec de vrais grands-pères et grands-mères nous pourrions employer des formes telles que
"Si dade" ,
"Si nane", ou même "Si nane dahe" (ma bonne
mamie),
"Si nane dishe" (ma mamie en or), "Si nane Gupse " (ma mamie, qui est l'âme de mon coeur).
Les tcherkesses mettent tellement de tendresse dans l’emploie de ces références afin de faire plaisir et d’obtenir une réaction positive. Ceci facilitant souvent les relations humaines n’es pas !?!
Si un petit
garçon, qui vient de jurer et c’est battu avec d'autres garçons dans la rue.
Puis une femme étrangère à la situation, qui n'a aucune idée de ce qui vient de
se produire, l’appelle et lui dit : " Mide qaqwot, si sh'ale tsiq, wi tzer qiz-zheat." ("Venez ici mon
petit garçon, dites-moi votre nom"). Ce petit garçon va se sentir honteux
et plein de remords pour son précédent comportement, même si
il sait que personne ne l’a vue. Car les façons affectueuses de la dame
à son égard lui rappel le chemin de droiture à suivre
loin des querelles.
(source. adigha ethics"by Raya Mamhiagw)
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Comment Demander Conseil, de l’Aide
Il est intéressant de noter que l’éthique tcherkesse est développée même dans la manière de demander quelque chose.
- Si quelqu’un veut demander son chemin ou l’heure à une personne qu’il ne connaît pas. Il attendra de rencontrer une personne plus jeune que lui. Car il n’est pas de rigueur de déranger les plus âgées pour ces questions.
- En outre il n'est pas poli de demander à une personne plus âgée de venir auprès de soi pour lui dire quelque chose. Par conséquent, il n'y a simplement aucun mot dans l'éthique pour ces situations.
- Voici ce qu'on doit faire quand il y a nécessité de demander à une personne plus âgée quelque chose :
- Aller vers cette personne, la saluer à sa hauteur, puis s’enquérir de son bien-être.
- Si elle était assise et essaye de se lever, vous devriez doucement la garder de le faire. Après la salutation vous pouvez lui dire la raison de votre venu.
- Si la personne plus âgée n’est pas assise mais va quelque part, vous ne devriez pas l'appeler de loin mais essayer de la rattraper, et marcher avec elle à sa gauche. Seulement après qu'elle vous prête de l'attention, dites-lui de ce dont vous avez besoin.
- Les personnes plus âgées sont très sensibles au respect que de plus jeunes générations leur portent, ceci aux regards des sacrifices et de l’amour qu’ils ont prodigué aux jeunes.
- Les personnes plus jeunes doivent montrer du respect et également montrer leur sincérité.
- Si les aînés notent que dans la demande il y a négligence dans l’observation des normes admises, ils n'accepteront pas votre aide ou attention comme ils le devraient.
La raison pour laquelle on trouve de telle règle de base dans ‘adigha habza’, c’est que " la Habza doit être observé non formellement mais en tant que des élans émanant du coeur." ((remarque: Selon la parole divine, le premier livre à ouvrir dans sa vie c'est son Coeur, autrement tout autre livre n'aura pas de réelles significations à notre esprit et notre science n’aura pas de valeur!))
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Place Assignée aux personnes
De la façon
(l’ordre) dont les Adigha s’asseyaient, se tenaient (debout) ou marchaient
ensemble, il était possible de dire l'âge ou le statut de chaque membre du
groupe.
- De deux
personnes, le plus ancien (ou un noble, ou un invité)
est censé être à droite du plus jeune.
- De trois
personnes, le plus ancien est au milieu, le deuxième plus jeune est à sa
gauche, et le plus jeune a sa droite.
- Si parmi
trois personnes se trouve une femme, elle ait autorisée
à se tenir au milieu indépendamment de son âge (aujourd'hui, il semble que, les
Adigha prêtent l'attention à l'âge de la femme ; elle
est au milieu si son âge le permet).
- Si a l’inverse,
il y a deux femmes et un homme, l’homme est au milieu, les femmes ensuite se
positionnent selon leur âge (cf. ci-dessus).
- Si une
femme se tient du côté gauche d'un homme, cela signifie que personne (même un
noble ou un invité, bien qu'il y ait beaucoup
d'exceptions pour eux dans d'autres cas) soit autorisé à l'approcher pour
plaisanter et lui parler, car c’est habituellement la place d'une épouse.
- Le statut
de la Femme mariée, indépendamment de son âge, est une position plus élevée
qu'être une fille célibataire.
(Adighas and their Laws: Adighehmre, ahem ia Habzamre. by Ali Sherjess & Muhamed Hekun.
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Les Invités
Les Circassiens disent :
“l'invité du lointain est plus cher qu'un invité du
voisinage"
À l’époque
où les Adigha voyageaient à cheval, si l'invité était désireux d’accepter
l’invitation selon que la bienvenue l’avait satisfait, il tournait la tête du
cheval dans la direction de la maison, sinon il tournait le cheval dans la
direction opposée.
L’Adiga possède une maison pour sa famille, et construisait à coté un Hashash :
plus petite demeure. Hashash
signifie une maison pour un invité. Ainsi, n'importe qui ayant besoin d'un abri
pendant une nuit serait bienvenu à tout moment, sans
gêner la famille.
Les invités étaient différenciés et accueillis selon leur catégorie :
- L’invité commun : était toute personne inconnue.
- L’invité cher : une personne connue, un ami cher.
- L’invité proche : tout parent et TOUTES les femmes indépendamment de la connaissance, resteraient dans la maison de la famille, pas dans le Hashash.
L'hôte circassien ne demande pas à l'invité combien de temps il a prévu de rester, pour ne pas l'inciter à penser qu’il n’est pas le bien venu.
Pourtant ces choses ont besoin d'être connu et il y avait plusieurs autres manière de le découvrir sans le demander directement. Dans le passé voici l'une des manières de procéder : l'invité entrant dans la maison devait accrocher son fouet. - Si l'extrémité lâche du fouet pendait en longueur, cela signifiait qu’il resterait longtemps (mais habituellement, pas plus de trois jours) et ainsi les préparations de bienvenues pouvaient prendre plus du temps. - Si l'extrémité lâche du fouet avait une accroche courte, l'hôtesse devait se dépêcher et sélectionner moins de recettes longues pour la préparation du repas.
Menant l'invité à l'intérieur, l’hôte doit entrer en premier. Ainsi tous les premiers regards ne sont pas sur l’invité et de plus l’invité ne connais pas la maison. (Comme lorsque on va au restaurant, il est de courtoisie de laisser l’homme entrer en premier afin que tous les regards des gens à l’intérieur n’incommode pas la dame.)
L'invité ne devait pas être traité à part, - si il y a d’autres membres de la famille ou des voisins de même age, ils doivent se joindre à lui pour partager le repas.
- S'il y a un groupe d'invités, l’hôte ne doit pas assigner leurs places lui-même, mais laisser ce droit à l'invité le plus âgé par ce qu'il connaît mieux le statut de chaque membre de groupe.
Les sièges sont assignés strictement selon le statut et l'âge de chaque invité. (de mêmes avec les membres de famille). Les invités les plus âgés et les nobles (indépendamment de l'âge) sont assignés aux sièges en tête de table ou au milieu. (cf. Place Assignée aux personnes)
Montrer sa faim était incongru car on sert toujours quelque chose à un invité, en bienvenu. Mais un homme ne serait pas mal vu s'il préfère ne pas manger (faute d’appétit) en ne touchant pas quelque chose de ce qui lui a été offert.
Pour ne pas déranger les invités avec un processus de changement de plats (d’assiettes), les Adigha changeaient de tables (de plateaux), par une succession de nouvelles petites tables.
Les invités sont conviés au droit de parler à table par l'invité le plus âgé : le Thamada, selon l'âge et l'origine de chaque membre. Ils se présentent un à un en déclinant leur identité et puis après le dernier on porte un discours (un toast). Puis plusieurs suiveront tout au long de la soirée.
Personne ne doit quitter la table jusqu'à ce que l'invité le plus âgé (ou celui qui était assigné au siège privilégié) se lève ou donne sa permission.
(src. Adighas and their Laws: Adighehmre, ahem ia Habzamre by Ali Sherjess & Muhamed Hekun)
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Habza & Rapports Sociaux
Le Prestige d'un Prince Adighé
« Un comportement noble et une nature saine. »La personne noble respecte l’honneur et la dignité et n’accepte jamais de mépriser quelqu’un surtout si il est en état de faiblesse et ne détient aucune force.
Le prestige d'un prince adyghé ne se mesurait jamais à sa richesse matérielle, ni au luxe de ses demeures et propriétés. Seules, sa bravoure, son écoute, ses conseils, son dévouement, sa générosité et son hospitalité, à l'égard de son peuple, posaient la marque des grands hommes.
Ainsi il était courant qu'ils offrent des fêtes et d'énormes festins d'une magnificence sans compter et sans limite, à toute heure. ( ça vous rappel pas Astérix et les Gaulois : humour!!)
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L’Education de la Jeunesse Tcherkess
A l’age de sept ans, le jeune enfant tcherkess devait enterrer son jouet ou son bien le plus précieux. Ainsi il apprenait que rien ne dure dans la vie, à ne pas s’attacher au matériel. il apprenait à maîtriser sa peine, à mûrir : commencement de la sagesse. Et on lui offrait alors son premier Kama (dague, aussi nommé kindjal en turque) qui le propulsait dans le monde des adultes et des responsabilités civiles.
De même chez les tcherkess il était de coutume d’envoyer ses enfants, surtout les garçons, dans d’autre famille. Ils étaient élevés par Le Parain en charge de leur éducation. Ainsi naissait des relations de proximité au sein de différentes familles et de la société. Ils apprenaient à vivre tous ensemble. Ils étaient soudés fraternellement.
Il est très mal poli pour un tcherkess, lorsqu’il est assis avec des anciens, et même en général, de s’asseoir d’une façon relâché, avachit, et surtout de croiser les jambes. On doit se tenir droit le torse relevé et être attentif.
De même debout, en marchant, il est de rigueur de se tenir droit comme si la tête cherchait à toucher le ciel. Premièrement c’est bon pour la stature de la colonne vertébrale et deuxièmement cela donne fière allure et une prestance majestueuse. Anecdote : Une fois assis sur un banc à Paris au bord de la Seine, un homme est venu vers moi et m’a demandé si j’étais danseur (classique) comme lui, je lui ai sourit et lui ai demandé pourquoi ? il me répondit que je me tenais bien droit et que cette belle allure en ces temps etait presque observé que chez eux.
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Relation entre Jeunes Tcherkess
Chez les Tcherkess, L'atmosphère entre les deux genres
(homme et femme) est harmonieuse, caractérisée par une entente totale et
l'échange libre des point de vues.
Les personnes célibataires ont la liberté de se réunir avec
des personnes de l’autre sexe dans la société, dans leurs maisons et dans les DJAGUS (parties dansantes).
Il y a également des réunions de jeunes que l’on nomme WORSHER (mot Kabartey)ou ZECHES
(mot Abzakh). Lors de ces réunions ils peuvent discourir et s’exercer à
différents jeux. Un des jeux les plus connus est AGU YEWE ou également dit TSHERTSJOP. Ce jeu et plusieurs autres jeux
sont présent chez la diaspora Circassienne de Turquie.
Complément:
Que pourrait-il y avoir de plus précieux au coeur d'un homme qu'un cadeau fait main et présenté par une belle demoiselle?
Les jeunes femmes avaient l'habitude d'assister à des festivals de compétition entre de jeunes hommes, auxquels elles apportaient leurs cadeaux fait main et présentés aux gagnants qui choisissaient leurs donatrices. ceci forçait les jeunes hommes à travailler dur afin d'être le meilleur dans la connaissance de l’art lyrique, les activités sportives et l’art de la présentation vestimentaire (l’élégance).
(Src. Senan Cetaw / Lostan Nebaj)
Complément. rapports sociaux:
Il est à notez que entre tcherkess, la visite d’un jeune homme chez une jeune femme ou leur entre vue seul (entre eux deux) était admise sur la base du respect de l’homme envers la femme. Le code de l’honneur tcherkess imposait une pudeur nécessaire et un comportement chaste de la part du jeune homme et de la jeune femme qui devaient préserver leur relation de tout égarement et malveillance, afin de ne pas porter préjudice à leur pureté et leur honneur en vue du mariage notamment.
Tout mauvais comportement et mauvaise intention de l’un des deux entraîneraient leur exclusion certaine. Car cela entraînerait à terme le désordre social et moral, la dissolution des moeurs, la mésentente, la dispute, la haine. D’ailleurs dans le monde Il existe actuellement un dogme universel qui préconise donc des rencontres avec toujours un minimum de trois personnes, quand il y a une personne de l’autre sexe, ainsi cela évite les dérapages malveillant. j’entends déjà ceux qui disent « chacun fait ce qu’il veut et dispose de soi comme il l’entend » mais lisez donc la suite et prenez du recule.
L’homme sur terre à toujours été enclin à s’adonner aux passions et aux plaisirs, sans retenu, et les dégâts de cette voie bestiale à mener le genre humain à sa perte dans L’histoire et toujours à ce jour. Car aujourd’hui il est affligeant de noter que dans nos sociétés les relations sont permises à tout niveau et que ainsi les gens se sentent libre d’agir comme bon leur semble sans moral. Et de délaisser la personne avec qui il on entretenu une relation des qu’il n’obtienne plus satisfaction, ou des qu’il ont obtenu leur plaisir recherché matériel ou charnelle. Sans parler de la tristesse qu’ils génèrent et du manque de considération envers son prochain, nourrissant leur orgueil et leur égoïsme. (ex. : petit défi… Quiconque aujourd’hui voit dix personnes buvant successivement directement à la bouteille aura envie de boire à son tour avec plaisir sans arrière pensé et sans arrière goût ! sans parler des maladies qu’il peut attraper !)
Et oui vous ne pensiez pas que les relations humaines à partir d’une simple visite de courtoisie pouvaient engendrer tout ceci, et bien n’oubliez pas que les actes ne prévalent que par les intentions et qu’il faut choisir son destin en tenant compte des autres.
Sans parler de tous les thèmes de souffrance des jeunes aujourd’hui, anorexie, boulimie, suicide immédiat ou à petit feux c.a.d prise de drogue (alcool cigarette..) et névrose etc… Tout cela par ce que les gens n’on pas reçu cette éducation de base, d’amour, d’honneur et de respect de soi et des autres.
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Adigha Habza & Le Mariage tcherkess
Chez les Tcherkesses,
les filles et les garçons ont toute la liberté de choisir leur futur conjoint,
dont ils gardent souvent le secret. Ils ne sont pas obligés d’en parler à leurs
parents qui respectent ce choix. Ils décident donc seuls qui ils veulent aimer
et avec qui ils veulent se marier. Par ailleurs, n’importe quel garçon peut
courtiser, en tout bien tout honneur, n’importe quelle fille jusqu’au mariage,
car les fiançailles n’existent pas.
Pour les tcherkess, les mariages consanguins ont
toujours été interdit. Ils avaient mesuré sûrement l’effet néfaste de la
consanguinité sur le mental et le physique dans le cas de présence de mutations
génétiques létales ou handicapantes. Actuellement, de par leur implantation dans
le Moyen-Orient, de rare cas de Tcherkesses se marient avec des cousins, ou cousines, malgré les connaissances médicales actuelles
concernant la transmission potentielle des maladies génétiques.
les Tcherkesses sont monogames et le divorce est très très rare. Car La coutume des rencontres permet de tres bien connaître son épouse
(ou son époux). Malheureusement depuis la perte progressive des
coutumes, le divorce progresse. Les hommes tcherkesses ne se mariaient que très rarement avec des femmes divorcées.
les tcherkesses qui pratiquent la foi musulmane:
les rencontres « entre homme et femme à deux » sont toujours en présence d’une tierce personne. Car uniquement à deux, il y a forcement une troisième personne qui est Iblis! (pour ceux qui aiment la science : Iblis = Shaïtan = Satan = le Diable = le Djin déchu [rq: et non "l’ange déchu", comme on a tendance à l'interpreter], fait d’énergie de feux, qui a refusé de se prosterner, par orgueil, devant Adam, créature faite de matière terrestre. alors que cet ordre émanait de son Créateur Tout Puissant : Dieu. Dieu a donc assigné Satan à l’Enfer pour l’Eternité, dès le Jour de la Résurrection (satan ayant sollicité un court répit, afin de pervertir et d'entrainer avec lui les égarés).
Et chez les tcherkess la polygamie n’existe pas (sauf exception rare possible). D’ailleurs selon la foi islamique la polygamie devrait être très peu répandu en réalité car elle est orchestrée selon des prescriptions précises avec l’obligation de satisfaire ses épouses équitablement. Alors sachant que cela est (quasiment) impossible avec une seule épouse, vous connaissez donc la réponse. La polygamie en islam a eu lieu surtout lors des guerres pour ne pas laisser des femmes veuves seules et/ou avec leurs enfants à charge, par charité et compassion.
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Les prémisses, de la Cour ...vers le Mariage.
Les rassemblements et entrevues étaient souvent arrangés dans la maison d'une demoiselle.
Elle rencontrait ses invités dans une salle séparée "pshasha une" en présence du frère cadet
ou de la soeur cadette pour veiller aux bonnes moeurs. Beaucoup de jeunes
hommes venaient la visiter et elle choisissait ceux dont la présence la
satisferait le plus en compagnie de ses amies. Généralement ces rassemblements
furent demandés par les jeunes hommes qui désiraient rencontrer une fille.
En outre
les jeunes se réunissaient au Shihafe :
travaux d'équipes et d’entraide mutuelle. Les filles se réunissaient
fréquemment dans n'importe quelle maison pour faire de la couture, de la
broderie et/ou pour le nettoyage de la fourrure, et là les jeunes hommes
venaient les observer.
Des
connaissances avaient lieu également pendant la conduite du Chapshch - visite de l’homme blessé ou
malade – dans sa demeure afin de le distraire de sa souffrance. L'atmosphère
était joyeuse et gaie. Les jeunes participaient à différents jeux, dansaient et
chantaient.
Le plus
fréquemment les jeunes se rencontraient au cour de
mariages, là où les filles pourraient voir les jeunes, mais aucune conversation
n'était permise. Les jeunes se renseignaient sur les sentiments de la fille par
des amis, des intermédiaires. Ils se tenaient prêts à
envoyés leurs marieurs à la famille. Ainsi la célébration d’un mariage en
annonçait sûrement un prochain.
…..Une aiguille avec un fil d'or et un morceau
blanc de tissu !
La mère du jeune marié avait
l'habitude d'avoir ces derniers gardés dans un endroit sûr. Chaque
fois qu’un de ses fils se mariait, elle les envoyait, avec l’une des soeurs ou
la femmes de son frère, à la nouvelle jeune mariée (dans la maison de ses
parents). Cette dernière faisait 3 passages dans le
tissu, avec l'aiguille, et les renvoyaient de nouveau à sa belle-mère. Le même
morceau de tissu serait ensuite employé pour chaque nouveau mariage dans la
famille, mais avec une nouvelle aiguille et un nouveau fil d’or.
les Adighés
se mariaient assez tardivement.
Selon les observations des chercheurs, l'âge de mariage des hommes dépendait de la couche
sociale à laquelle ils appartenaient. Les représentants de la classe féodale
entraient dans le mariage en jeune âge entre 20 et 25 ans, alors que les
paysans se mariaient tardivement parfois à l'âge de 35 jusqu'à 40 ans ! cela s’expliquait par le besoin de recueillir assez de moyens,
d'argent pour la dote de la mariée, autrement le mariage ne pouvait avoir lieu.
Les filles ne se mariaient pas plus tôt que 18 -25 ans, pas avant
d’être en age de pouvoir s’occuper et préserver leur ménage.
Egalement
par tradition, les plus jeunes frères et soeurs ne sont pas autoriser à se
marier si les enfants, de mêmes parents, plus âgés ne le sont pas encore. C'est
pourquoi même dans les anciens temps, les jeunes filles pouvaient n’être
mariées qu’à l'âge de 25 ans et plus.Afin de respecter l’ordre dans l’age et d’éviter toute
question relative au mariage du plus jeune avant son aîné. Il ne convient guère
de négliger l’ordre de l’age sans raison valable.
Cependant,
très souvent si le frère et la soeur plus âgés ne se préoccupent pas de leur mariage,
les plus jeunes ont la permission de se marier.Car il arrive que le frère aîné refuse le mariage ou préfère
le retarder ou qu’il ait une raison qu’il l’empêche de
se marier alors qu’au même moment, le frère plus jeune a besoin de se marier et
tout est prêt pour lui. De même pour la soeur bien sur.
...Y arriver par Tous les moyens de Coeur
Il existait
deux formes de base de mariage :
Le mariage « classique » officiel consenti par tous
, et le mariage par « l’enlèvement »
de la futur marié (sorte de kidnapping rituel).
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Le Mariage (avec Consentement familial)
En tous les cas le mariage classique était la forme la plus largement pratiquée, car les
tcherkess sont avant tout un peuple très sociable et entretiennent respect et
amour fraternel.
Aujourd’hui le mariage s‘est simplifié, dans la diaspora et ressemble au mariage
uniformisé de chaque pays de résidence. On observe que l’accord des
parents est toujours préférable pour l’union, il garantit la protection des
époux en cas de litige, mais n’est pas obligatoire, tant que le mariage bien
sur est consentie avec égard et piété de la part des
époux.
Mais Voici le mariage traditionnel d’antan :
La décision de se marier se fait connaître indirectement. Le jeune homme fait savoir son
intention à ses parents et ses proches par l’intermédiaire de ses amis.
Si ses parents approuvent le choix de leur fils, ils envoient une délégation de
personnes en qui ils font confiance et qui connaissent également les parents de
la fille pour les informer au sujet des intentions de leur fils. Ce processus
s'appelle le Psalhugh.
Ceci afin de connaître l'opinion des parents de la fille au sujet du mariage. Puis si ils trouvent
cette proposition acceptable ils le disent au Psalhughqui s’en retourne annoncer la bonne nouvelle.
Cependant,
la majeure partie du temps, le Psalhugh
ne reçoit pas de réponse positive lors de la première réunion, aucune chance
qu'ils donnent leur fille la première fois. La délégation devra revenir
plusieurs fois (deux, trois, voir quatre fois ) jusqu'à ce que la réponse de la
famille devienne claire. Souvent la raison que la famille donne est la nécessité de la concertation, de
demander la permission aux autres membres importants de clan:
« Nous devons le demander à son grand-père, son oncle etc … »
Dès que la famille donne un avis positif final, en accord avec leur fille, les
préparations pour le mariage commence.
La
préparation du mariage
dure 5 jours. Pendant ce temps le jeune marié est au SHAWO. Il n'est pas vu en public pendant ce temps. Seuls
les personnes célibataires, habituellement ses amis, peuvent lui rendre visite.
Au dernier jour du mariage tous les amis et parents vont chercher la jeune
mariée et l’accompagne à la maison des jeunes mariés. Cela s'appelle le
Nissashizh.
Après
un an de mariage, tous
les membres de la famille de la jeune mariée viennent visiter les époux et
resterons chez eux pour 2 ou 3 jours. Ils
viennent avec toutes sortes de cadeaux et ils reçoivent également des cadeaux
pour les parents de la fille. Ils sont traités avec tous les égards par la
famille de l‘époux. Et on leurs prépare le Kurman.
Après
deux ans de mariage, le
jeune marié est invité chez la famille de ses beaux parents
et est traité avec le même égard. Il est aussi censé venir avec des présents.
Après ces
cérémonies le jeune marié est libre d’aller rendre visite aux beaux-parents.
Cela ne lui est pas permis auparavant.
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Le Mariage par l’Enlèvement de la Mariée
Habituellement
les parents des jeunes n'ont aucune juridiction au-dessus des décisions de
leurs enfants pour les marier.
Cependant, les parents peuvent donner des conseils, s'ils n'approuvent
pas le mariage. Tenant compte du respect très élevé pour les paroles des aînés,
le conseil des parents peut jouer le rôle crucial dans la décision des jeunes.
En dépit de cela, quand le père ou le frère de la fille n'approuvent
toujours pas son futur mariage, la fille demande à se faire enlever par son
fiancé. Et ils partent dans la maison d'un de ses amis en secret pour
l'accomplissement de la cérémonie du mariage. Ce genre de mariage est connu chez
les Circassiens en tant que "l’enlèvement" , "KWASA" (en Kabartey) et "DASHA"
(en Abzakh)
Le
plus important ici, c’est que dans cet
enlèvement, la fille n'est pas forcée par qui que se soi. C’est un enlèvement
« consenti » par elle (et forcement pas par les opposants au mariage).
Le
kidnapping s’est répandu aux 18-19èmes siècles et fut pratiqué dans toutes les
couches sociales.
En général, Il y a deux autres raisons principales pour lesquelles un enlèvement pouvait
se produire.
- Si quelqu'un de la famille proche ou des amis proches, n'approuvent pas le
mariage, bien que les parents aient donné leur accord. Les parents, complices
de leur amour, sauront que leur fille s’est faite enlevée, mais ils agiront
comme si ils ne le savent pas.
- La
deuxième raison de l’enlèvement : c’est quand les parents du garçon
n'approuvent pas ce mariage. Alors le garçon fera le "KWASA".
Après
l'enlèvement un messager sera envoyé à la maison de la fille et il dira : "Shu Kodugu
Tadishi" !
Ceci signifie : "vous nous avez perdu".
En envoyant ce messager, cela impose le retour de la "paix" dans les
familles.
Selon
certains chercheurs, l'enlèvement était la seule méthode de mariage parmi les
simples gens.
Ils considèrent
que les raisons principales de cette vaste dissémination rituelle dans le
Caucase, furent : la dote
souvent trop excessive envers la jeune mariée et/ou le
désaccord possible des parents.Mais également par le fait qu'il libère les jeunes hommes des dépenses
du mariage et des cérémonies coûteuses.
Cependant
certains chercheurs (X. Duman) ont une opinion différente. Ils ont proposé que
c'était principalement les personnes bien
pourvues qui recouraient au kidnapping. Et que au
contraire les personnes pauvres craignaient la
vengeance de sang qui pouvait en découler ou les nombreuses dépenses
liées ensuite à la dette de sang.
Car
le kidnapping était considéré comme une démonstration du courage et de la
hardiesse chez la jeunesse noble, qui ne craignaient pas les dépenses ou la
vengeance de sang. Ainsi ils acquerraient la gloire des braves. En tout les cas ces hypothèses ne sont pas exclusives l’une de
l’autre mais coexistaient sur cette montagne enchantée.
En conclusion : on peut dire que le Mariage tcherkess
respectait toujours le droit de la femme à choisir son époux et que l’amour triomphait
de toutes les manières.
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Autres Compléments sur le Mariage dans la Diaspora
Lorsque
deux personnes décident de s’unir, le mariage peut se faire de manière traditionnelle
:
- Les deux familles se contactent alors uniquement pour l’organisation.
- Par contre,
le mariage, selon la coutume tcherkesse KWASA ( dequoiçe ), est soumis à des règles bien précises. Le garçon et la fille
se donnent rendez vous en secret.
--- Dans le
passé, le garçon arrivait à cheval, en
descendait avec galanterie pour y faire monter sa dulcinée et ils repartaient
tous les deux.
--- Maintenant, le garçon arrive en voiture avec un ami et une amie au
lieu du rendez vous , il
en descend, prend la jeune fille par la main et la fait monter avec lui et les
deux amis témoins. Ces deux derniers, garants de l’honneur du couple,
accompagnent la future mariée chez l’amie puis le futur marié va chez son ami.
Ce dernier est chargé d’aller voir les parents du futur marié pour les informer
que leur fils a « enlevé » une jeune fille et que celle-ci réside
chez une amie de leur fils. Cet ami demande alors aux parents du futur marié
s’il peut faire quelque chose pour eux (au cas où ils n’auraient personne à
envoyer comme « ambassadeur » dans la famille de la future mariée).
En général, les parents du futur marié répondent qu’ils enverront tout de suite
une personne de la famille chargée de prévenir les parents de la future mariée
du lieu où se trouve leur fille et de leur demander une date pour le mariage
(environ une semaine après). Dès que celle-ci est fixée, la future mariée, l’amie
témoin du futur marié et d’autres proches partent dans des voitures en formant
un cortège, avec des joueurs d’accordéon, vers la maison des parents du futur
marié. Et c’est le commencement des danses et de la musique avec les invités
qui sont arrivés de partout. Dans le même temps, la fête a lieu également avec
le futur marié, chez son ami témoin.
- En ce qui concerne la signature de l’acte de mariage, trois ou quatre hommes (oncles, cousins…)
viennent dans la maison du futur marié. L’une de ces personnes demande à voir
la future épouse pour savoir si elle est venue de son plein gré et si elle est
toujours d’accord pour se marier avec ce garçon (si elle répond qu’elle a
changé
d’avis, mais cette situation est rarissime, elle retournera de suite dans sa
famille). Si elle est toujours consentante, elle doit désigner la personne
qui la représentera lors de la signature de l’acte. De son côté, le futur
marié, resté dans la maison de son ami, aura également désigné
son représentant. L’officier d’État
civil, dans la maison du futur marié, fait alors signer les deux représentants
après s’être assuré auprès de ceux-ci que les futurs époux sont bien
d’accord.
Les Tcherkesses croyants sont aujourd’hui majoritairement de confession
musulmane. l’officier d’État civil et les deux époux suivent le rite religieux:
lisant la sourates
d’ouverture du Coran « al-fatiha » et
témoignent de leur union solennel devant le Créateur. À ce moment-là, le marié (ou
les parents du marié) donne une somme d’argent symbolique à la mariée (ou a sa famille, mais destiné a la mariée) qui constitue la
dote.
Souvent, celle-ci est
restituée à la mariée sous forme de cadeaux. Une autre somme d’argent, beaucoup plus importante que la première, sera écrite sur l’acte de mariage et conservée dans la
famille du marié.En cas de divorce, le
marié devra alors payer cette somme à sa femme. Le mariage officiel est alors
terminé.
Dans la tradition
tcherkesse, le cadeau offert à la famille de la mariée était souvent une épée
précieuse ou une cotte de mailles, vue les
circonstance de peuple guerrier.
Les grandes fêtes du mariage
peuvent alors commencer dans la maison des mariés et
durent de trois à sept jours pendant lesquels chaque soir, des garçons et des
filles viennent de tous les villages pour danser. Il est de tradition que la
mariée, comme le marié, soient absents de ces festivités par pudeur pour les
aînés. La mariée est restée dans l’une des chambres de la maison de sa belle famille où des femmes et des enfants viennent la voir
et l’admirer dans sa robe de mariée. Le
marié est, quant à lui, resté dans la maison de son
ami où il y a également une petite fête et ne vient rejoindre sa femme que la
nuit, très tard, après le départ des invités. (Son ami peut même monter la
garde afin que le jeune couple ne soit pas dérangé.) Le marié quitte sa femme
de très bonne heure le matin pour que les invités ne le voient pas sortir de la
chambre.
Les deux ou trois premières nuits nuptiales,
le marié ne doit pas se précipiter pour accomplir
l’acte sexuel pour ne pas brusquer sa jeune épouse et faire preuve de tendresse
et d’affection ( car ils se sont préservés pour le mariage). Ensuite, personne
ne sait à quel moment le mariage a été consommé, tout étant toujours gardé bien
secret.
Durant le dernier jour,
la coutume est toujours présente : il rassemble tous les invités qui
donnent leurs cadeaux aux mariés. puis, après le
repas, les jeunes filles et les femmes font sortir la mariée de sa chambre avec
des chants et de la musique (de l’accordéon). Les proches parents et amis
jettent des pièces de monnaie sur la mariée et les enfants s’empressent de les ramasser
avec joie. La mariée rentre alors avec tout le monde dans la salle à manger où
elle rencontre les femmes âgées ainsi que sa belle-mère qui ne l’avait pas
encore vue. La jeune épouse retourne ensuite dans sa chambre accompagnée de
musique et de ses amies.
Des danses ont lieu toute la nuit.
Dans les villages, les garçons arrivent sur
leurs chevaux dans la cour de la maison du marié. Une jeune fille de la famille
du jeune époux a préparé un présent confectionné avec ses amies : en haut
d’un manche en bois est fixé une sorte de globe habillé de fils d’or, de
pierres colorées, de noix et de noisettes, surmonté d’un petit drapeau
tcherkesse. Tous les garçons descendent de cheval, le plus âgé s’approche de la
fille qui lui donne le présent. Ils repartent ensuite à toute allure pour
rattraper le garçon détenant le présent pour le lui prendre. Quand le jeu est
terminé et que tous sont fatigués, ils rentrent au village.
La seconde nuit après le dernier jour de fête, le marié revient dans sa maison, accompagné de ses
amis, rejoindre sa femme.
Durant plusieurs mois,
la jeune mariée est considérée comme une invitée par sa belle
famille. Les parents de la future mariée ne sont pas présents au mariage
de leur fille car la coutume veut que la mariée s’habitue à vivre loin de sa
famille et cela commence dès le jour du mariage.
À la naissance du premier enfant, la jeune femme revient dans sa famille avec son bébé
et peut y rester un ou deux mois. Dans les villages, les épouses habitaient
toujours chez leurs beaux-parents.
Dans un passé très lointain, les jeunes filles tcherkesses, vers 15 ans (avant que leur poitrine
ne se développe), portaient un corset en bois très serré, habillé d’un tissu
épais enserrant continuellement leur poitrine et empêchant le développement des
seins, dont l’expression était honteuse et le développement peu compatible avec
l’équitation et le maniement des armes que les femmes pratiquaient
traditionnellement. Cette compression du thorax pouvaient
entraîner des problèmes médicaux et cette coutume n’existe plus depuis au moins
200 ans. Lors du mariage, le marié devait en couper les attaches et Si il blessait sa jeune épouse, cela était jugé honteux,
traduisant qu’il n’avait pas maîtrisé son geste.
(Src Y.Saillet)
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Les Danses Adighées
Il y a
plusieurs danses qui sont exécutées lors des mariages. - ici - Pour
plus d'information & illustrations.
-- La première
danse se nomme KAFE. C'est une danse
effectuée sur une musique lente.
-- La deuxième
danse populaire est CHECHEN(tchétchène), également connu comme
Lezginka ou
Islamey. Il est exécuté sur de la
musique rapide. Les jeunes hommes y montrent leur force et vitalité, les jeunes
filles y démontrent leur élégance et grâce
-- La
troisième danse populaire est 'Wedge', également
nommée Simd.
Cette danse est exécutée en groupes, par paire, avec des mouvements en forme de
ciseaux (une branche homme et l’autre femme). Dans les anciens temps cette
danse était exécutée à la fin de la
célébration de mariage. C’était une façon de laisser les Jeunes s’échanger
quelques mots entre eux, tout en dansant.
Lors d’un DJAGU
(« soirée » partie dansante), les jeunes créent un
cercle. D'un côté en hémicycle se positionnent les garçons et de l'autre sont
les filles.
Il peut y
avoir un garçons et une filles qui contrôlent le Djeg, chacun responsable de leur coté. Ils créent
une ambiance spéciale pour chaque danse. Ces personnes s'appellent HATYAKO. Ils
s'assurent que chaque personne du cercle obtient son tour de danse (souvent
avec la personne désirée). Il peut s’avérer qu’un seul homme HATYAKO mène le
Deg.
La
description des danses ci-dessus peut donner un avant gout de cette
tradition mais pour parvenir à la meilleure compréhension de ce qu’est la Danse
des adighés, on devrait prendre part à un Djegu. Seulement alors on sera à même
de saisir comme ces exécutions sont nobles et inspirées.
(src.Senan Cetaw)
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Adigha Habza & la Vie de Famille
- On remarque que l’homme tcherkess était principalement le soutien
économique, protecteur de la famille. Il n’intervenait dans la vie de famille
qu’en cas de litige très important.
- Le dialogue
et le respect mutuel ont toujours existé entre la femme et l’homme, et les
enfants suivent l’exemple de leurs parents.
-
les sentiments intimes entre le marie et sa femme ne
sont pas sujets à l'observation publique, ils appartiennent à la sphère privé.
- Le respect s’impose
naturellement : la femme respecte son mari
devant ses enfants et les enfants apprennent ainsi à respecter leur père. Les adultes respectent également les enfants qui à
leur tour, se doivent de respecter les adultes.
- L’éducation se fait
librement, mais en privilégiant toujours les sentiments « nobles »
sensés représenter les Tcherkesses (honneur, courage, franchise, fidélité…).
- Les châtiments corporels
vis-à-vis des enfants n’existent pas chez les Tcherkesses. La règle veut que le
dialogue et l’exemple remplacent la force (mais une petit
fessée n’a jamais fait de mal).
- La notion de responsabilité
est inculquée très tôt. Elle aide les enfants à éviter les conduites qui risqueraient
d’entraîner un sentiment de honte chez eux et au sein de la communauté, surtout
lorsqu’ils ne respectent pas les coutumes.Cela permet une reconnaissance toute
légitime de l’enfant et participe à son développement intellectuel par
l’épanouissement et le sentiment d’être important socialement.
(Y. Saillet / Ali Sherjess&Muhamed Hekun/ V.Loustan Nebaj)
-
On apprend
aux enfants à Ne Jamais Mentir (à sa famille en tous les cas, mais en général aussi :)). Car la confiance est un gage d'Amour et de Respect.
Une faute quelle quelle soi doit être avouée, surtout si les parents se rendent compte de quelque chose.
Ainsi elle sera pardonnée. Car souvent justement les gens mentent lorsqu'ils font une erreur car ils ont peur de la punition encouru, mais puisque chez les tcherkess justement il y aura punition si on ment et non si on fait une erreur déclarée alors, la vie s harmonise bien.
Et on expliquera a chaque fois comment éviter et comment réparer l'erreur, par la
réflexion et la responsabilisation.
-
On apprend tout petit qu'il est
très facile pour l'être humain de mal se comporter, de mal parler, de mal penser et que cela est a la portée de n'importe qui!!
et donc on apprend que la seule voie juste a suivre sera difficile. il faudra affronter les épreuves de la vie avec
maîtrise de soi, avec patience et endurance. Mais que au bout de cette voie,
un sentiment sans pareil de plénitude s'emparera des endurants
(et pour les croyants : une belle destinée dans l'au delà
qui se nomme le Paradis leurs sera offerte).
- LE
Partage : en général c'est le plus grand qui partage les parts d'une choses mais ce n'est pas lui qui choisit sa part.
Ainsi il sera tenter de couper le gâteau en parts égales puisqu'il n'aura pas forcement la plus grosse, si il la voulait.
Cela empêche de faire des injustices . Mais il peut décider de couper inégalement si il veut faire plaisir a une personne gourmande de la table.
(Loustan.Nebaj)
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Habza de la Fille Tcherkess
Les Adigha disent : "Ce
que votre fille est aujourd'hui, c’est ce qu'elle sera le restant de sa
vie".
Voici quelques exemples de la bienséance observée par une
jeune fille célibataire selon l’Adigha Khabza. A notez qu’il en va de même
pour le jeune homme selon ses devoirs pour tout ce qui traite du respect des
anciens et de l’entretien de sa personne et de sa famille, nous détailleront
cette partie des que possible..
Une fille tcherkess doit préserver sa dignité en toute
circonstance. Elle doit étudier puis travailler selon ses capacités et ses
devoirs familiaux.C’est son plein droit
et il n’y a ni de savoir inutile ni de travail inutile dans la société
tcherkess.
Une fille tcherkess se doit d’être respectueuse envers ses
parents et les membres de sa famille et savoir comment exprimer ce respect
correctement. Elle prendre soin de ses manières
(agissements) envers qui que se soi.
Une fille tcherkess doit être propre dans tous les sens du
terme : soin corporel, vestimentaire, état d’esprit et style de vie !
Elle doit continuellement prendre soin de sa beauté : dans son comportement,
ses pensées, son apparence, l’attitude de son visage... Ainsi sa beauté intérieur fera amplement de l’ombre à toute disgrâce
éventuelle de la nature.
Pendant qu’elle vie dans sa propre famille, elle doit
apprendre tout ce qu’elle devra faire auprès de son mari et dans sa nouvelle
famille.
Une fille tcherkess n’est pas supposée prendre la parole
parmi les anciens jusqu'à se qu’elle y soit invitée ou attendu.
elle est supposée connaître la manière de parler aux plus âgés. Les mots
employés prennent tous leur sens respectueux, si l’on
place le respect en eux !
Trop parler ou rire de façon excessive et trop fortement
sont des agissement peu appréciés dans l’Adigha Habza.
Savoir quand plaisanter et quand s’exprimer est le devoir d’une fille tcherkess
et c’est la voie de la sagesse pour atteindre le cœur des gens.
Quand quelqu’un, qui est au moins plus âgé d’un an que la
fille, entre dans la pièce où elle se trouve, elle est priée de se lever et lui
offrir sa place. Elle doit ensuite attendre que les plus âgés soient assis
avant de prendre un siège à son tour. (SVP, quand vous êtes dans le bus ou le
métro pensez à cette ‘ gentillesse ’ tcherkess envers les anciens…)
Il n’est pas permis à une jeune fille de s’absenter de la
maison pour un long moment sans en avertir les plus âgés.
Une fille tcherkess ne doit pas boire (de boissons
alcoolisées). Pourtant si on lui offre un verre elle doit l’accepter et
remercier la personne. Ensuite elle donnera le verre à un homme qu’elle
connaît. C’est pourquoi les adyghés disent « la boisson peut être dans
les mains d’une fille, mais sur les lèvres de l’homme seulement »
(Adighas
and their Laws by Ali Sherjess & Muhamed Hekun)
rappel : la consommation d’alcool est dangereuse pour la
santé physique et mentale, et on peut faire la fête tout à fait sans. Les tcherkess consommaient
du vin et de l’hydromel avec modération, mais l’empire russe premier
consommateur d’alcool pur par habitant, encore actuellement, a eu un effet catastrophique
lors de son invasion dans le Caucase également dans ce domaine.
Seuls les gens
de foi (malgré plus de 70 ans d interdiction de pratiquer leur religion sous le communisme) ont pu se préserver puisque leur rite proscrit l’alcool afin de rester
maître de soi surtout en recueillement.
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Habza de la Belle – Fille : Nyssa
La
Nyssa : la belle-fille (l’épouse) est élevée dans sa propre famille. Sa famille a ses
propres traditions et habza. Par conséquent quand la fille hérite sa nouvelle
famille, elle est censée trouver une manière de garder les deux habza, de sorte
qu'elles ne soient pas en conflit l'une avec l'autre.
Un jour,
une femme a conseillé à sa fille avant le mariage : "tu as vécu dans notre
famille et as suivi la habza de notre famille. Mais, à partir de ce jour
dorénavant, il est une priorité de suivre la habza de ta nouvelle famille.
Essaye vraiment de combiner les deux habza sans penser à retourner à la maison,
si tu n’apprécies pas tout dans la nouveauté."
Entrer dans
sa nouvelle famille, chez les tcherkess, implique non seulement une vie parmi
de nouvelles personnes mais un grand nombre d'engagements et de devoirs, qu’une
Nyssa doit être prête à accepter. Par exemple,
l’égard et l’attention à promulguer envers les invités de la famille sont
dorénavant son propre devoir, et non le devoir de sa mère.
La Nyssa doit connaître le
Namis (l’honneur au peuple), avoir de bonne
manière pour mériter une bonne place dans sa nouvelle famille et s’adapter aux nouvelle situations avec succès.
Voici les devoirs d’une Epouse, qui sont toujours d’actualités
au Caucase :
- la Nyssa doit traiter chaque membre de la famille
pareillement, personne ne doit éprouver de la discrimination dans l’attention.
- Il y a
une belle coutume parmi les adigha pour une Nyssa de
donner des noms doux à tous les membres de sa famille. Le nouveau nom décrit un
certain attrait de la personne. Et si elle n’en trouve pas, les anciens disent " its'er wo epta hode"
comme si ce terme désigne son nom. Au pire elle donnera un nom similaire au premier
(un diminutif).
Voici
quelques exemples pour appeler de nouveaux proches : « Jan »
signifiant « le rapide » ,
« Daha » "
le beau" , « Nesh-ho »
"yeux noirs". Ainsi elle s’approprie une place affective, comme nous
aimons souvent donner des diminutifs ou des noms tirés de notre imagination aux
gens envers qui on a de l’affection. (Qui n’appel pas
son petit enfant titoo, doodoo,
petit prince etc…)
- En présence d’étrangers, la Nyssa est censée avoir de la retenu à montrer de l'amour et la tendresse pour son enfant, et son époux.
- si il y a d’autres enfants auprès d’elle que les siens, il est de coutume de les traiter comme ses propre enfant.
- la Nyssa ne prend son repas que lorsque ses enfants et les anciens ont été servi.
- il est important que la Nyssa demande l’opinion des anciens avant d’entreprendre quelque chose d’important.
- Lors de la Réception des Invités, la famille tcherkess compte sur l'hospitalité de la Nyssa. Sa bienvenue chaleureuse détermine l'hospitalité de la famille tout entière.
- Si un invité ou une personne plus âgée entre dans la salle, la Nyssa est supposée les saluer, se tenir debout et de leur offrir son siège par respect et bienvenue.
- si il y a un plus ancien dans la pièce, il n’est pas permis de lui tourner le dos que se soi debout ou assis.
- la Nissa n'est pas censée intervenir dans un entretien quand on ne s'y attend pas.
- dans un travail collectif, si une Nissa a finit sa part de travail plus tôt que d'autres, elle n'est pas censée partir mais les aider.
- Il n’était pas convenu que la Nissa s’assoit en présence des beaux-parents. De nos jours, on observe beaucoup moins cette pratique. Les beaux-parents sont libres de la traiter comme leur propre fille.
(most of src: Adighas and their Laws: Adighehmre, ahem ia Habzamre by Ali Sherjess & Muhamed Hekun)
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Habza dans le Monde
Circassiens en Jordanie
….On peut facilement observer le respect de l'aîné.
Se lever quand des personnes plus âgées passent auprès de nous peut sembler bizarre pour certains aujourd’hui pourtant cette marque de respect et de considération n’est pas insignifiante.
Par ex : Les circassiens tendent à s'arranger quand ils se réunissent : Le plus ancien se place au siège avant de la voiture, marche au milieu du groupe, se tient devant les autres dans les parties dansantes et a même le droit d'assigner de petites missions à des personnes plus jeunes pour les responsabiliser.
Circassiens au Danemark
"les pièces de monnaie et les sucreries" est un nom répandu issu d'une
coutume bien connue! Ceci à lieu lors de mariage : l’assistance du jeune marié (sa mère habituellement) recueillent des pièces de monnaie et des sucreries avant le jour de mariage, de sorte qu'ils seront jetés dans le ciel au-dessus de la jeune mariée. Naturellement, les enfants se précipitent pour rassembler ces derniers dans une scène féerique. En dépit de leur petite communauté, Les Circassiens au Danemark se réunissent fréquemment et passent des moments savoureux ensemble. (src. Monika Altod)
..............To BE Continued...........
vlad.since.2004
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